Dans les halls animés de la CSW68, au milieu des discussions sur les enjeux mondiaux et les droits des femmes, le Projet FON a créé un espace pour mettre en lumière un aspect essentiel de Promouvoir l’égalité : financer avec des approches féministes. Cet événement parallèle a réuni un panel distingué présentant des voix de divers horizons, chacune offrant des perspectives uniques sur le rôle crucial du financement féministe dans la promotion de l’égalité des sexes à l’échelle mondiale.
Carolina Calle, travailleuse du sexe et défenseuse des droits humains de Colombie, a partagé ses expériences aux côtés de Shelani Palihawadana, directrice de programme au Youth Advocacy Network Sri Lanka, Tori Chakma représentant Supporting People and Rebuilding Communities au Bangladesh, Mar Merita Blat, chef de mission Genre à l’Agence Française de Développement (AFD), et Marie Josiane Tra Lou, de l’Initiative Tile en Côte d’Ivoire. La discussion a été animée par Aminata Ba, gestionnaire de projet FON à l’IPPF.
Les discussions du panel ont abordé le cœur du sujet, soulignant le rôle indispensable des organisations de la société civile (OSC) dans l’autonomisation économique des survivantes de violences basées sur le genre, en particulier dans le Sud global. Au cœur du discours se trouvait le pouvoir transformateur du financement féministe et son impact sur l’avancement de l’égalité des sexes à l’échelle mondiale.
Des idées clés ont émergé de cet échange dynamique, mettant en évidence la nécessité urgente de soutenir directement les mouvements féministes, en particulier dans les régions disposant de moins de ressources. L’importance d’un financement dédié explicitement aux droits des femmes et aux organisations féministes a été soulignée, ainsi que la défense de subventions flexibles et pluriannuelles offrant un soutien de base. Ces mécanismes de financement permettent aux organisations d’allouer des ressources en fonction de leurs priorités, favorisant ainsi la durabilité et l’autonomie.
De plus, le panel a mis en lumière l’importance de reconnaître et soutenir les petits groupes communautaires informels. Combler le fossé de financement et permettre aux groupes de femmes de taille moyenne d’accéder à des ressources plus substantielles ont émergé comme des stratégies essentielles pour amplifier l’impact des initiatives de financement féministe. Des appels à la décolonisation des pratiques de financement, à la responsabilité féministe et à une transformation des dynamiques de pouvoir au sein des structures de financement ont résonné tout au long des discussions.
À la fin de l’événement, les participants ont réfléchi à des recommandations concrètes pour les gouvernements afin d’améliorer les réglementations fiscales soutenant les organisations féministes moyennes et informelles. L’engagement collectif à promouvoir l’égalité des sexes grâce à des approches de financement féministe était palpable, suscitant un sentiment d’espoir et de détermination parmi les participants.
En conclusion, l’événement du Projet FON à la CSW68 sert de phare d’inspiration pour tous les acteurs investis dans l’égalité des sexes. Grâce à des efforts collaboratifs et à une dévotion inébranlable aux principes féministes dans le financement, un changement significatif peut être réalisé, renforçant le mouvement féministe mondialement. Ensemble, continuons à lutter pour un avenir plus équitable et juste pour tous.