octobre 8, 2024
Au Burkina Faso, Sœurs Pour Sœurs/Tond Laa Taaba (SPS/TLT) est une association engagée pour les droits et la dignité des filles souffrant de troubles mentaux. À l’occasion de la Journée internationale de la fille, SPS/TLT attire l’attention sur les défis uniques auxquels les filles souffrant de troubles mentaux font face et milite pour leur inclusion sociale et économique.
En cette Journée internationale de la fille, l’association Sœurs Pour Sœurs/Tond Laa Taaba (SPS/TLT) souhaite attirer l’attention sur une cause encore trop souvent ignorée : celle des filles souffrant de troubles mentaux au Burkina Faso. Trop souvent laissées à la marge, ces jeunes filles doivent surmonter non seulement les défis liés à leur santé mentale, mais aussi les stigmates sociaux et l’exclusion économique.
Sœurs Pour Sœurs/Tond Laa Taaba, une association dédiée à l’amélioration des conditions de vie des femmes et des filles souffrant de troubles mentaux, œuvre sans relâche pour leur redonner une dignité et une place active dans la société. Notre approche est à la fois holistique et centrée sur la communauté. À travers notre projet, « Song Paaga », qui signifie « aider la femme », nous veillons à ce que ces jeunes filles puissent bénéficier d’un suivi médical et psychologique adapté.
Pour une jeune fille souffrant de troubles mentaux en Afrique, la route est semée d’embûches. L’accès aux soins est souvent limité, la stigmatisation omniprésente, et l’abandon familial, fréquent.
Face à cette réalité, notre association a mis en place un programme de soutien technique et financier aux centres spécialisés dans la prise en charge pour l’achat des médicaments et l’alimentation.
Grâce à l’implication de professionnels de la santé mentale, SPS/TLT propose également des actions de sensibilisation de masse à l’endroit du grand public et de proximité au sein des familles et des communautés. L’objectif est de briser le cycle de la marginalisation, en transformant la perception collective sur la santé mentale et en encourageant un soutien communautaire actif.
Le premier pilier de notre plaidoyer repose sur l’interpellation des décideurs politiques et des leaders communautaires. Nous menons des campagnes pour faire pression sur les autorités afin qu’elles intègrent la santé mentale des jeunes filles dans les politiques publiques.
Outre les soins, notre association met un point d’honneur à autonomiser ces jeunes filles sur le plan socio-économique. À travers des formations professionnelles et artisanales, nous leur offrons la possibilité de générer des revenus, contribuant ainsi à leur indépendance financière. C’est également un moyen efficace de renforcer leur estime de soi, un aspect souvent mis à mal par les discriminations liées à leurs conditions mentales.
Qu’il s’agisse de formations en couture, en agriculture ou en entrepreneuriat, ces opportunités leur permettent de rêver à un avenir meilleur, tout en participant au développement de leur communauté.
Chez SPS/TLT, nous croyons en un avenir où la dignité humaine des filles et des femmes souffrant de troubles mentaux sera pleinement respectée. Pour cela, nous envisageons de renforcer nos partenariats avec d’autres organisations locales et internationales, afin de développer une communauté de pratique dédiée à la santé mentale des jeunes filles au Burkina Faso. Cette plateforme rassemblera des acteurs de divers horizons : médecins, chercheurs, leaders communautaires et médias, pour œuvrer ensemble à un plaidoyer puissant et transformer durablement la vie de ces jeunes filles.
En cette Journée mondiale de la fille, nous réaffirmons notre engagement envers celles qui sont souvent oubliées. À travers nos actions, nous voulons non seulement leur redonner espoir, mais aussi leur offrir les clés pour prendre leur place dans la société avec dignité et fierté.
Leur voix compte, et nous continuerons à l’amplifier.
FON contribue à l’éradication de la violence basée sur le genre dans le monde entier à travers des financements flexibles. Le projet Feminist Opportunities Now (FON) a pour but de renforcer les mouvements féministes en offrant des subventions, notamment aux petites organisations non enregistrées. Avec un budget de 7 millions d’euros, FON propose également un mentorat à long terme et des formations adaptées. De plus, le projet inclut un volet recherche-action pour assurer l’élargissement et la durabilité de ces approches.